Quelle différence entre café filtre et café expresso?

Quelle différence
entre café filtre
et café expresso?

Vous êtes plutôt café filtre ou café expresso ? Au-delà de la question du goût, quelle différence peut-on faire entre un café filtre et expresso ? Nous nous sommes penchés sur le sujet.

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Différence entre café filtre et café expresso : une question de préparation

Avant tout, la différence entre un café filtre et un café expresso est une affaire de préparation.

On compte en effet 5 modes de préparation du café :

-> la décoction : un mélange d’eau et de mouture extra-fine de café est porté à ébullition pendant plusieurs minutes dans une casserole à la manière turque,

-> l’infusion : cette méthode nécessite l’utilisation d’une cafetière à piston dans laquelle on verse une eau bouillante sur le café moulu avant de séparer le marc du café à l’aide du piston,

-> la lixiviation : c’est le principe de la cafetière filtre. L’eau traverse lentement un filtre rempli de café moulu pour donner le café,

-> la percolation : procédé propre aux cafetières italiennes dans lesquelles l’eau traverse la mouture de café sous forme de vapeur avant de retomber dans le réservoir sous forme de café,

-> la percolation sous haute-pression : permettant d’obtenir un café expresso grâce à une machine à café en grains ou en dosettes. Alors que le café filtre se prépare selon le principe de la lixiviation (de l'eau "tombe" sur le café et s'écoule à travers), l'expresso se prépare via une percolation à haute pression, c'est à dire 15 bars minimum (l'eau est "propulsée" dans le café).

Alors un café expresso c'est quoi ?

Par abus de langage un café expresso est un café court avec de la crème.

Mais plus exactement c'est un café préparé par une machine automatique à grains. Une cafetière qui mouds les grains de café au moment de la préparation de votre boisson chaude. Ainsi, les arômes sont mieux préservés et toutes les saveurs peuvent être révélées. De la même manière, pour que le goûts s'expriment au mieux, il ne vaut mieux pas trop "dilué" le café, et privilégié un format court.

Entre café filtre et expresso, une différence de goût, mais aussi de caféine !

Compte tenu de leur différence de préparation, les cafés filtre et les cafés expresso diffèrent aussi dans leur quantité et leur goût : l’expresso est court et donc plus concentré en arômes, tandis que le café filtre est long et plus dilué. Contrairement aux idées reçues, le café filtre est tout de même plus concentré en caféine que son cousin le café expresso, ceci étant dû à la durée pendant laquelle l'eau traverse le café. Mais tout dépend bien sûr de la quantité de mouture de café utilisée en fonction du volume d’eau !

Mais donc, détrompez-vous ! L'expresso est un café gras alors que le café filtre est un café aqueux (pas à queue LOL). L'expresso est moins fort en caféine mais plus fort en goût, en arôme, les essences grasses du café n'étant pas diluées, "lessivées" comme elles le sont avec le café filtre.

Vous comprenez maintenant pourquoi un cappuccino ne peut être réalisé qu'avec un expresso : il est en effet préférable de mélanger la matière grasse de la mousse de lait avec un café gras et pas avec un café aqueux.

Quelle est la bonne quantité de mouture de café pour préparer un expresso ?

Il est dit habituellement qu'il faut 7gr de café moulu pour réaliser un espresso. Soit environ 140 café à partir d'un kg.

Question orthographe et prononciation :
dit-on espresso ou expresso ?

C'est la grande question dans l'univers du café. Espresso vient de l'italien, et signifie "par pression". Comme expliqué plus haut, c'est de cette manière que ce café est obtenu : en faisant traverser la mouture de café par l'eau chaude propulsé par haute pression.

Le terme Expresso est français, et vient du mot "express", qui signifie rapide. Il est utilisé dans ce cas pour indiqué que la boisson est préparé très rapidement, en quelques minutes seulement.

Le café empêche-t-il de dormir ?

Insomnie chez les uns, sans conséquences chez les autres : manifestement, nous ne sommes pas tous égaux face à cette boisson.

Proposez un café après le dîner, et vous verrez aussitôt les convives se répartir en deux catégories: d'un côté, ceux qui s'en privent, car la moindre tasse bue après 17 heures les empêche de s'endormir; de l'autre, ceux dont la consommation, aussi importante soit-elle, n'a aucune répercussion sur la qualité de leur sommeil. Simple accoutumance? Phénomène psychologique? Pas seulement: l'étude des gènes gouvernant des circuits neuronaux modifiés par le café montre que nous ne sommes pas tous égaux devant cette boisson excitante.

C'est en 1981, grâce au neurobiologiste américain Solomon Snyder, que l'on a compris le mécanisme d'action de la caféine, alcaloïde naturel responsable de l'effet excitant du café. Elle perturbe l'action de l'adénosine, messager chimique régulateur du sommeil naturellement présent dans le cerveau. L'adénosine, témoin de la fatigue de l'organisme et de sa consommation d'énergie, s'accumule dans l'organisme au fil de la journée. En se fixant sur les neurones qui maintiennent le cerveau éveillé, elle finit par appeler le sommeil.

Deux versions d'un même gène

Ce processus est perturbé par la caféine. Elle parvient dans le cerveau cinq minutes environ après l'absorption de café et elle bloque l'action de l'adénosine. Le temps nécessaire à l'endormissement s'accroît, et la durée et la qualité du sommeil sont réduites. En 1996, une équipe australienne a identifié le gène codant ce mécanisme et constaté qu'il existait sous deux versions. Puis une équipe réunissant des généticiens, des neurologues et des pharmacologues de l'université de Zurich, en Suisse, a évalué l'effet de la caféine sur la vigilance de 22 personnes, privées de sommeil durant 40 heures, qui ont soit absorbé 200 milligrammes de caféine (l'équivalent d'une grande tasse) soit un placebo, avant de leur demander d'effectuer des tâches psychomotrices.

L'effet a été spectaculaire: ceux qui avaient reçu de la caféine et se disaient sensibles aux effets du café ont réalisé des scores bien plus élevés que ceux qui se disaient insensibles au café. Les participants qui ont bénéficié de l'effet «coup de fouet» du café étaient tous porteurs de la même version du gène codant l'action de l'adénosine.

Des électroencéphalogrammes enregistrés dans la période de sommeil quiasuivi l'expérience ont en outre révélé une modification de l'activité électrique du cerveau chez les personnes sensibles à l'action du café.

Sans aller jusqu'à résumer l'effet du café à la seule action d'un gène, il est désormais acquis qu'il existe une prédisposition à être plus ou moins réceptif à l'action de la caféine. Ce qui n'empêche pas que les effets du café soient aussi modulés par des facteurs variés, âge, consommation de nicotine ou état de grossesse qui agissent sur la vitesse d'élimination de la caféine par l'organisme. Mais il faut admettre que chacun est dans le vrai quand il affirme que le café l'empêche de dormir, ou pas.