Sois égoïste, pense aux autres !

   Ne devons-nous pas craindre que peu tirent les leçons de leurs échecs, d'autant qu'ils n'ont pas du en subir douloureusement les conséquences ?
Il en est ainsi de ceux qui ont provoqué la crise économique pour avoir viser leur profit immédiat, pour avoir privilégier leur intérêt au détriment de l'intérêt de leurs partenaires économiques, clients, fournisseurs et travailleurs.
 "Mon intérêt n'est pas le tien !" : voilà une règle de vie égoïste qui est pourtant suicidaire. Mais l'égoïsme des autres, ... le nôtre, permet à l'intéressé mal intentionné de survivre.


 A croire que nous pensons tous que mal bien acquis profite toujours. Le "sauve qui peut", le "chacun pour soi" sont des attitudes qui entretiennent, encouragent les mal intentionnés, des attitudes qui écoutent le chant des sirènes nous promettant à nous seul le moyen de nous sortir des problèmes générés préalablement par ces mêmes mal intentionnés.

On oublie de soigner la maladie quand les remèdes ne soignent que les complications des remèdes précédents ?

Loin de faire la morale, je ne fais que constater. Le passé nous démontre à profusion que les régressions de l'évolution de notre monde trouvent toujours leur source dans un conflit d'intérêt : "mon intérêt n'est pas le tien !".

Le tort de chacun n'est pas d'être intéressé mais d'être intéressé à tort ... et à travers, sans discerner l'intérêt des autres. L'altruisme intéressé, ce n'est pas ne pas penser à soi mais c'est penser à soi ET aux autres.L'altruisme n'est pas qu'affaire de sentiment. Il est décision pour l'humanité de tous.

Montequieu disait « Si je savais quelque chose qui me fût utile, et qui fût préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit". Parce que en nuisant à sa famille, il se nuit à lui-même.


"Ton intérêt est le mien !" 
pourrait être la définition de l'éthique salutaire.
Soyez égoïstes, pensez aux autres ! 



Les seuls intérêts qui garantissent un développement durable sont les intérêts qui réconcilient. Au conflit d'intérêt s'oppose l'intérêt conciliant. 
Aux intérêts divergents s'opposent les intérêts convergents.
Cette éthique guérirait, à mon avis, bien plus que les symptômes du malaise. Elle serait le remède à la maladie qui cause depuis longtemps de nombreux déboires.Ne dit-on d'ailleurs pas: "une bonne affaire est une affaire avec deux gagnants" ?

C'est ainsi que je gère mon entreprise : en pensant à l'intérêt de mes fournisseurs, de mes clients car j'y retrouve mon intérêt. 






Pour étayer votre réflexion  Interview de Mathieu Ricard

«En ces temps de crise financière, l'altruisme est le seul facteur qui permettrait de concilier trois échelles de temps que l'égoïsme rend presque incompatibles : l'économie à court terme, la qualité et la satisfaction de vie des gens à moyen terme et le long terme, qui concerne les générations futures, l'environnement, etc.»

Voilà la conclusion à laquelle l'interprète français du dalaï-lama est arrivé à la suite de ses lectures et de ses rencontres avec de grands économistes du monde entier. «Si on a plus de considération pour les autres, on ne va pas tenter de bafouer leurs intérêts à la première occasion, on va créer des conditions de vie et de travail agréables et on va chercher des solutions pour faire le moins de tort possible aux générations futures», poursuit-il. Malheureusement, il y a un culte de l'égoïsme dans notre société, un consensus selon lequel la nature humaine est fondamentalement égoïste. «Tout ce qui ressemble à de l'altruisme serait en fait de l'égoïsme habillé de bons sentiments. (...) Sans doute le concept de péché originel, propre à la civilisation chrétienne, et le sentiment de culpabilité qu'il entraîne ne sont-ils pas étrangers à cette façon de penser. (...) Le bouddhisme se situe à l'opposé d'une telle notion, puisqu'il admet la «bonté originelle» de l'être humain», écrit Matthieu Ricard dans son livre Plaidoyer pour le bonheur, publié en 2003. 



Pourtant, plusieurs études récentes en neurosciences ont démontré que l'altruisme pur existe. L'une d'elles a été réalisée en 2007 par l'Université de l'Oregon et publiée dans le magazine Science. On a observé le cerveau de 19 étudiantes à qui on offrait 100 $ qu'elles pouvaient soit garder pour elles, soit transférer à une banque alimentaire. Parfois, l'ordinateur ne leur laissait pas le choix et « taxait « le compte des sujets pour le verser automatiquement à l'organisme caritatif. Chez certaines étudiantes, les centres du plaisir du cerveau s'allumaient davantage lorsque l'argent allait dans le compte de la banque alimentaire plutôt que dans leur propre compte.Dans l'Histoire, un des meilleurs exemples d'altruisme est celui des gens qui ont aidé des familles juives pendant la Seconde Guerre mondiale. «Ces personnes n'avaient absolument rien à gagner, raconte Matthieu Ricard. Elles se mettaient continuellement en danger. Elles ne faisaient pas ça pour se sentir bien ou se déculpabiliser. C'était de l'altruisme vrai.»


D'après les recherches du psychologue américain Daniel Batson, la proportion de la population occidentale qui fait preuve d'un altruisme vrai serait d'environ 15 %. Alors comment envisager une société plus altruiste ? «La réponse, c'est la réflexion et l'entraînement de l'esprit», affirme celui qui a abandonné sa carrière scientifique pour se convertir au bouddhisme, à la fin des années 60.«Le bouddhisme apporte des techniques d'entraînement de l'esprit. Et les neurosciences ont prouvé son efficacité. Je n'utilise pas le mot «méditation» parce qu'il évoque trop de clichés. On pense que méditer, c'est se vider l'esprit et relaxer. L'idée, c'est qu'on peut apprendre l'altruisme. C'est à la portée de tous. Tout le monde admet qu'il faut des années pour apprendre les maths, les sciences, les sports, etc. Alors pourquoi n'admettrait-on pas qu'on puisse aussi entraîner son esprit pour apprendre l'altruisme ?» conclut-il.Et d'ajouter : "Une phrase de l’écrivain Romain Rolland : « Si le bonheur égoïste est le seul but de votre existence, votre existence sera bientôt sans but. » Cela ne signifie pas que l’on doive se sacrifier pour la communauté. Mais on gagnera forcément à être plus altruiste. On est tous dans le même bateau. Et on doit tous arriver à bon port. La coopération est essentielle pour la fin du voyage."

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